Puritan au large de Saint-Tropez voiles 2018
On remonte la flotte des classiques lors du dernier bord ...
RETROUVÈ MON ANCIEN DOMICILE
bien sûr sur Internet, mais j´ai eu la même émotion que lorsque je l´ai vu pour la premiére fois, sur la route à la sortie de Mazatlan, nord du Mexique.
Depuis plus de 48 heures et 2500 kilométres, partis de Belize, on était sur un camion chargé de quinze tonnes de bananes et de quelques sacs de farine colombienne qui devait se rendre á la frontiére californienne et les trois chauffeurs qui se relayaient sans cesse au volant commençaient á avoir des comportements bizarres surtout avec Nicky.
Du haut du chargement, on voyait bien le paysage. On venait de quitter la ville en longeant une plage sans fin. Le soleil montait dans le ciel en cette fin de matinée et la journée serait de nouveau pénible. Soudain sur la gauche á quelques centaines de métres du bord, sur l´eau bleue, un magnifique voilier, deux mâts, était á l´ancre.
J´ai décidé sur le champ de vouloir monter á bord. Avec mes bottes j´ai martélé le dessus de la carrosserie du chauffeur jusqu´á ce qu´il s´arrête. <On descend ici> leur dis-je. Nos sacs sont jettés á terre et nous avec.
Ce fut le début d´une longue attente ...
POUR MONTER À BORD
J´étais sûr qu´á un moment oú l´autre quélqu´un allait descendre ou monter sur ce yacht. J´ai installé notre bivouac sur la plage pour prendre un repos bien mérité aprés ces journées et ces deux nuits sur l´ímpériale de banane oú nous avons traversé le Mexique d´est en ouest.
En fin de journée une annexe fut mise á l´eau et deux marins ont touché le sable. Je suis allé vers eux et je leur ai demandé en anglais s´il était possible de parler au capitaine; ils m´ont dit qu´il serait lá demain.
Le matin suivant une Ford Mustang décapotable rouge s´est arrêtée au bord de la route et un homme blanc aux yeux bleus, vêtu d´un teeshirt rayé de marin, d´une casquette á visiére dorée a marché vers le bâteau en faisant des gestes avec les bras. Ce devait être < the captain>.
Je suis allé vers lui, poliment salué et me suis présenté comme français, marin, á la recherche d´un emploi;il m´a demandé si je savais cuisiner. < Bien sûr, j´ai travaillé avec un grand chef du Club Med á Islas Mujeres>. Il a su que ma compagne parlait aussi anglais et espagnol; aprés une bréve hésitation il nous a proposé de faire un essai d´une semaine á bord du Puritan. Moi en cuisine et elle en salle. On s´était mis d´accord sur un salaire et le lendemain nous fûmes inscrits sur la liste d´équipage, the crew list. On doit toujours y être.
JE NE SAVAIS PAS FAIRE CUIRE DEUX OEUFS.