Comme un symbole de la renaissance de notre commune annoncée ce jour par la nouvelle équipe qui va sûrement prendre en main la Mairie après les élections municipales le 5 Mai prochain, l'arbre centenaire au pied du château mort foudroyé en Juin 2001 étend plus que jamais son ramage sur la place de cette ancienne Basse Cour qui a connu les militaires anglais durant la Guerre de Cents.
Un lieu chargé d'histoire où les visiteurs peuvent se rendre compte avec leurs yeux qu'ici le passé et le présent font bon ménage malgré les outrances des catastrophes naturelles ou l'arrogance d'un pouvoir local qui gérait la commune à sa convenance avec quelques complices du moment. Le château tombait en ruine et l'église en morceaux
Ètat de la partie sud en 1980 photo guy capdeville. Le puits du village photo archives départementales
Pour le platane il s'en ai fallu de peu pour qu'il disparaisse définitivement. Fendu en deux par un éclair, les lourdes branches avaient écrasé la voiture de la voisine Nadine qui avait l'habitude de la stationner là à l'ombre, et les cantonniers le lendemain ont tout coupé en morceaux pour dégager la place; il ne restait que le tronc, cela était un travail pour bûcheron.
Il est arrivé un matin avec sa tronçonneuse Mac, la même que j'utilisais tous les jours dans mon entreprise d'élagage en Ariège et je lui ai dit d'attaquer la coupe à hauteur de son genoux; cela faciliterait l'arrachage. Il en a convenu et un morceau de tronc est resté là.
Dés l'automne des drageons sont sortis par touffes au pied de l'ancien arbre donnant une idée de sa force à vouloir repousser. J'ai sélectionné les plus vigoureux et l'hiver à stabiliser les croissances des plus hautes tiges. Elles restaient fragiles et cassantes.
Au printemps quelques feuilles sont apparues mais il fallait éliminer toute cette verdure pour ne garder que le bois le plus fort. Avec l'automne j'ai abandonné pour plusieurs mois le village et le platane. A mon retour, j'ai eu la surprise de voir que le plus beau drageon avait un tuteur. Cela l'a sauvé et depuis toutes les racines de l'ancien platane continuent de la faire monter vers le ciel.
Notre village n'est pas ordinaire, il a failli mourir vidé de ses habitants fin des années soixante, et dernièrement la municipalité l'a laissé à l'abandon sans crier gare. Cependant comme les racines du platane et l'eau du puits qui continue d'irriguer ses entrailles Saint Orens Pouy Petit vivra encore longtemps . Ce n'est pas un hasard si une nouvelle équipe prend son destin en main guidée par un esprit Saint venu de loin.
Le platane sans ses deux chevaux - photojournalisme
Cette année contrairement aux précédentes il n'a pas été élagué. Les branches depuis deux ans ont poussé en hauteur avec de nombreuses feuilles qui sont une prise au vent jusqu'à présent ...
https://photos-non-retouchees.over-blog.com/2017/07/mon-platane-sans-ses-deux-chevaux.html