On peut aussi s'en inquiéter pour les jeunes surtout. Pour les vieux,
les sans dents, on ingurgitera quelques "cookies" sans le vouloir, ce n'est pas bien grave. Quant à ceux qui commence leur vie par ce gavage obligatoire, l'addition sera salée; s' ils ont encore un goût
pour ce qui est le réel...
Quant aux gardes fous qui contrôleront leurs activités virtuelles, il faudra qu'ils restent vigilent. Par exemple s'ils utilisent Facebook ils ne devront pas employer, le mot "nègre"en français. J'ai eu le malheur de faire un commentaire avec ce mot sur ce réseau social et j'ai été censuré et privé pendant 24h d'usage FB.
Numérique : quels enjeux pour la société ?
Dans le « métavers », cet univers virtuel fictif qui semble passionner Mark Zuckerberg, saurons-nous détecter les agents artificiels (aussi appelés « chatbots ») – qui ne représentent aucun être humain – des avatars représentants des personnes réelles ? Il existe deux types de chatbots : ceux que nous utilisons quotidiennement dans les banques, dont les réponses sont prévues à l’avance, et ceux, plus récents, qui profitent de nombreuses avancées technologiques comme les « transformeurs » et sont capables de produire une parole inédite.
Bientôt, le numérique devrait proposer des systèmes personnalisés et émotionnels, des sortes d’« amis virtuels », voire des « anges gardiens », mais aussi des « deadbots », qui émulent des personnes décédées après avoir assimilé des montagnes de données sur celles-ci.
Quels sont les enjeux de cette postérité numérique et de ces nouveaux mondes qui s'ouvrent à nous ? Telles sont les questions que nous nous posons dans cette cinquième édition de notre newsletter spéciale sur la présidentielle 2022, « Portrait(s) de France(s) ».
De manière générale, en France et à l'étranger, ce déploiement ouvre des réflexions sur les liens entre souveraineté et numérique à travers les régulations – notamment la régulation européenne prévue pour 2022 et la maîtrise des ressources et des infrastructures. Le déploiement du métavers questionne aussi sur les coûts du numérique.
Qui, aujourd'hui, décide de la société de demain et du déploiement des technologies numériques ? Quelles sont les fractures numériques majeures ?
Enfin, alors que les jeunes privilégient internet pour s'informer, avec les réseaux sociaux comme premier point d'accès, verrons-nous tous le même monde, demain ?
Laurence Devillers
Professeur en Intelligence Artificielle, Sorbonne Université
Co-autrice d’un rapport du CNPEN sur les agents conversationnels et les enjeux éthiques (9 novembre 2021) et autrice de "Les robots émotionnels" aux Éditions de l'Observatoire (2020)
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