Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 avril 2024 6 06 /04 /avril /2024 09:16

Construite dans la jungle du Brésil

reproduction d'une image d'IA

reproduction d'une image d'IA

Elle était magnifique entièrement faite à la main, sans un clou. Je n'avais qu'une machette et tous les matériaux sortaient de la forêt vierge qui nous entourait.

Je l'avais construite pour que notre fils ait un toit; on avait l'eau d'un petit ruisseau qui coulait en contre bas. Les cœurs de palmier en abondance sous les grands arbres nous assuraient les hors d’œuvre de nos repas et le riz complet cuisiné au feu de bois l'essentiel de notre alimentation avec du soja, quelques oignons avec la fuba.

Ce lieu était magique car une imposante cascade tout proche était fréquentée par les adeptes du Candomblé qui venaient de temps en temps faire des cérémonies en hommage aux esprits de cette jungle inhabitée dont nous étions en quelque sorte les gardiens. Ils ne cherchaient pas à nous contacter mais plusieurs fois nous avons trouvé des cadeaux sur le chemin à notre domicile, un ancien four à charbon de bois creusé sur le versant de cette petite vallée.

On vivait là en compagnie de quelques singes, d'oiseaux multiples, de papillons et de serpents dont le corail à la morsure mortelle . On avait aussi le gros crapaud  prés du point d'eau, parfois furtif la couleuvre verte et le jaguar qu'on ne voyait jamais ou la panthère noire qu'on entendait rarement à la tombée du jour.

Notre plus proche voisin à plus d'une heure de la forêt, un "caboclo" solitaire mais sympathique nous avait dit que la "onça" pouvait nous prendre notre futur bébé. ce n'était pas encore l'heure d'y penser.

Je faisais régulièrement des descentes à Sao Paulo pour gagner quelques argent comme photographe de presse au journal Estado de Sao Paulo; un ou trois jours en ville deux fois par mois me suffisaient pour reprendre contact avec la civilisation et sentir le besoin impérieux de regagner le domicile fait de terre, de branches, bambous et lianes. Le béton et le bitume sentaient trop mauvais, sans parler des moteurs de Coccinelles innombrables dans les rues de l'avenue Paulista 

Nicky m'attendait et je ne pouvais pas la laisser longtemps seule bien qu'elle se soit rapidement adaptée à cette vie d'indienne. 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : photojournalisme
  • : photographe de presse fut mon premier métier ; avec l'argentique les photos n'étaient pas retouchées. Elles étaient imprimées en noir et blanc comme à la prise de vue, c'était de vrais documents. Aujourd'hui avec le numérique toutes les photos sont retouchées
  • Contact

Recherche