Même si elle a mauvaise presse, elle reste essentielle pour la survie de ce quilombo.
Dans ce lieu perdu tout au fond de la Baie de Tous les Saints dans l'état de Bahia- Brésil, j'ai assisté à la fabrication de l'huile de palme qui reste primordiale pour l'alimentation de ces brésiliens isolés; ils vivent sur un petit territoire qui reste inaccessible par la terre et difficile d’accès par mer. Il est protégé par un réseau inextricable de palétuviers. Seul les habitants peuvent s'y retrouver et en général ils ne disent pas où ils habitent.
Ce quilombo, comme des centaines d'autres qui existent encore aujourd'hui, était le refuge des esclaves qui fuyaient la domination et les mauvais traitements de ceux qui les avaient acheté pour les faire travailler jusqu'à leur mort sans aucune compensation. Ils avaient la particularité de rester cacher, et pour cause.
Traduit du portugais (Brésil) par Georges Da Costa
Au Brésil, dès le XVIe siècle, des esclaves noirs se libèrent et fondent des communautés marronnes, appelées quilombos. Ces républiques libres et auto-organisées repoussent les nombreuses attaques des colons et deviennent, pour plusieurs siècles, le symbole de la résistance aux régimes esclavagistes.
Loin d’être isolés, les quilombos conservent des liens forts avec les esclaves restés prisonniers, mais aussi avec les paysans, les taverniers ou les colporteurs. Malgré leurs différences de taille – celui de Palmares a compté des milliers de membres –, de mode d’organisation, d’origine ethnique – on y trouve aussi des Indiens, des métis, des Européens en rupture de ban… –, de pratiques culturelles et de système économique, ils constituent tous des territoires autonomes au mode de vie communautaire.
Ce livre, écrit par l’un des meilleurs spécialistes brésiliens, retrace l’histoire des quilombos. En décrivant les conditions de leur naissance et de leur multiplication dans de nombreuses régions du Brésil, la vie de leurs habitants et leurs combats, il nous permet de comprendre leur résistance au temps et la persistance de leurs descendants à lutter pour leurs droits, encore aujourd’hui
Ensuite il faut les passer au pilon pour les réduire en bouillie
Les outils comme ces fruits ont été importés d'Afrique avec les bateaux négriers. photo guy capdeville
La bouillie obtenue doit être ensuite cuite
Le processus est long car il faut attendre que le liquide refroidisse pour extraire à la main les fibres et les noyaux
La dernière étape consiste à attendre que la "soupe" refroidisse et l'huile remontera à la surface ou elle sera récoltée.