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13 janvier 2024 6 13 /01 /janvier /2024 18:50

 Arrivé à Orly, à la descente de l'avion, j'ai accompagné Nicky et mon fils jusqu'à la salle d’accueil pour les mamans avec enfant dite maternité où je suis resté aux toilettes pendant plusieurs heures. Eux sont repartis pour prendre un vol pour Bordeaux.

J'ai attendu que tout soit calme pour me diriger vers la sortie. J'avais mon bagage à main, le même sac à dos que j'avais porté pendant trois ans avec sac de couchage un pantalon une chemise ma brosse à dent et un laissez passer valable vingt quatre heures que le consulat m'avait donné en échange de mon passeport.

J'ai franchi le poste de douane et de contrôle de police sans difficulté. Sorti de l'aéroport j'étais libre sur le territoire français. J'ai fait du stop jusqu'à Paris et marché jusqu'à l' Ile Saint Louis où j'ai passé ma premiére nuit.

J'ai vite retrouvé mon ancien mode de vie de beatnik parisien mais cette fois en évitant les contrôles de police car sans aucun doute j'étais recherché. Cela donne un étrange sentiment d’être libre, profitant de chaque instant de cette réalité tout en sachant que cela peut s'arrêter d'un coup à n'importe quel moment.

Ma destination était de rejoindre ma ville natale pour revoir ma famille. Je n'étais pas pressé d'y arriver. Chaque jour était une nouvelle aventure faite de rencontres et d'invitations pour écouter mon histoire, mes voyages. C'est là que je me suis rendu compte à quel point mes compatriotes étaient amoureux de la vrai liberté.

Suite à un appel téléphonique au domicile parental j'ai appris que les gendarmes étaient à ma recherche. Il valait mieux que je rentre le plus tôt possible car toutes les polices avaient mon signalement et si je ne repondais pas aux sommations " celui qui m'immobiliserait aurait une décoration". C'est un brigadier ami de mon père qui avait dit ça .

Ce fût un vendredi après midi que je suis arrivé à Agen et le lendemain en fin de matinée je suis allé à la gendarmerie

 

 

C'était ce bâtiment que je le connaissais bien. J'y allais tous les matins chercher mes faits divers

C'était ce bâtiment que je le connaissais bien. J'y allais tous les matins chercher mes faits divers

Une nouvelle fois je franchissais le porche d'entrée; j'ai été reconnu de suite malgré les années écoulées et conduit dans le bureau de commandant. Comme j'avais l'habitude je l'ai salué d'un" mes respect mon commandant"et m'a dit de m'assoir.

" Tu nous a bien fait chier pendant trois ans" fut sa premiére phrase. Il m'a demandé de raconter mes voyages, tous les pays que j'avais connu et la conversation s'étirait en longueur. Soudain il regarde sa montre, midi et demie. "Bon, ils sont en train de manger. On va pas t'embarquer de suite. Promets moi que tu reviendras Lundi matin pour t’amener à ta caserne". " vous pouvez compter sur moi mon commandant".

Et c'est ainsi que j'ai obtenu deux jours supplémentaire de liberté avec la protection des forces de l'ordre.

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  • : photographe de presse fut mon premier métier ; avec l'argentique les photos n'étaient pas retouchées. Elles étaient imprimées en noir et blanc comme à la prise de vue, c'était de vrais documents. Aujourd'hui avec le numérique toutes les photos sont retouchées
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